Chronologie
Période britannique
Les Spiral organisent leur première fête au Royaume-Uni en octobre 1990. Très vite avec d'autres sounds systems technos ils se rapprochent des travellers, dont ils adoptent le mode de vie nomade. Ils se produisent ainsi dans plusieurs free festivals, événements emblématiques de la culture traveller. Emportant avec eux tout le matériel nécessaire à l'organisation de leurs fêtes, ils organisent de nombreuses free parties dans divers lieux squattés, essentiellement dans le sud de l'Angleterre.
En mai 1992, le sound system participe au festival de Castlemorton qui attire environ 30 000 personnes, le plus grand événement de ce type à l'époque. À la fin du festival, les membres des Spiral sont arrêtés et inculpés sous la charge de « conspiration en vue de créer un trouble à l'ordre public » (« conspiracy to cause public nuisance »). Le procès qui a lieu en 1994 est l'un des plus longs et coûteux de l'histoire britannique, s'étendant sur près de quatre mois. À l'issue du procès, tous les accusés sont acquittés.
Les Spiral et le mouvement free party sont alors largement médiatisés, plusieurs journaux demandant qu'une action soit entreprise contre les nuisances causées par les raves illégales. En réponse, le gouvernement britannique adopte en 1994 le Criminal Justice and Public Order Act qui entre autres mesures donne à la police des pouvoirs accrus pour réprimer les rassemblements festifs en plein air. La loi est explicitement dirigée contre la musique techno définie comme « caractérisée par l'émission de rythmes répétitifs » (« wholly or predominantly characterised by the emission of a succession of repetitive beats »).
Voyages en France et en Europe
En 1993, plusieurs membres de la Spiral Tribe gagnent la France, fuyant la répression au Royaume-Uni. Ils organisent ce qu'ils appellent alors des « raves gratuites », on retiendra le teknival de Fontainebleau ou celui de Tarnos (Alien Festival - 10 jours - été 1995) dans les Landes. Cette traduction de l'expression « free party » est par la suite abandonnée car le mot « gratuit » ne couvrait pas l'intégralité du sens du mot « free » qui, s'il peut faire référence à la gratuité évoque également la liberté. Le mot « rave » est lui aussi abandonné ; il est repris uniquement pour désigner les soirées technos payantes et autorisées. Vers 1995, l'expression « free party » devient la norme pour désigner le type d'événements organisé par les Spirals.
Les Spiral ont ainsi contribué à l'émergence de nombreux sound systems français tels que les TNT, Hérétik, Troubles fêtes, Tomahawk, Infrabass, Nomads, Foxtanz et OQP, dont beaucoup ont décidé de les imiter après avoir assisté à l'une de leurs soirées.
Pendant cette période, le sound system voyage aussi beaucoup à travers l'Europe. Ils ont ainsi participé à l'organisation du premier teknival CzechTek en République tchèque en 1994, événement devenu annuel par la suite. Ils ont également organisé des free parties et teknivals aux Pays-Bas, en Allemagne, Espagne, Italie, répandant sur leur passage leur conception de la free party. Par la suite, une partie de la tribu s'est rendue aux États-Unis pour y organiser free parties et teknivals. Les Spiral se sont séparés vers 1996, certains membres fondant de nouveaux collectifs, d'autres entamant des carrières solos.
En 2004 est sorti un DVD intitulé World Traveller Adventures[1] qui regroupe plusieurs documentaires sur le mouvement free party. Le titre fait référence à l'un des morceaux de l'album des Spiral Forward the revolution. L'un des documentaires, intitulé 23 minute warning (également le titre de l'un de leurs premiers morceaux), retrace l'histoire du collectif à travers des interviews et des images d'archive de l'époque.
Philosophie
Principes et influences
Les idées des Spiral Tribe peuvent être résumées par le slogan « free music for free people ». Cette philosophie dénonce l'industrie musicale et culturelle, prône et applique l'autogestion, l'autonomie, le respect de l'environnement. Elle comprend une critique du capitalisme, une certaine tendance vers l'anarchisme et est proche du mouvement Do It Yourself (DIY) et de la conception des « Zone d'autonomie temporaire » (ZAT) théorisées par Hakim Bey.
Sur un plan plus pratique, le concept de sound system a été repris de la communauté immigrée caribéenne. Musicalement, les Spiral ont été influencés par l'acid house, et par le fameux club de Manchester The Haçienda, qui a fait découvrir à toute une génération ce qu'était la musique électronique amplifiée.
La symbolique des Spiral Tribe
La forme de la spirale a donné son nom à la tribu ; on retrouve le motif sur plusieurs flyers et pochettes de disques vinyles produits par les Spiral. D'après l'un des membres, le nom de la tribu lui a été inspiré par un poster affiché dans un bureau où il travaillait, représentant une coquille d'ammonite composée de plusieurs spirales interconnectées[1].
Depuis sa création, le groupe se montre obsédé par le nombre 23. On le retrouve ainsi sur de nombreuses pochettes, posters et flyers. Des soirées ont souvent été organisées le vingt-troisième jour du mois. Plusieurs vinyles sont sortis sous le code générique SP23 ; enfin le premier label fondé à Paris pour sortir leurs productions musicales s'appelait Network 23. Ce dernier nom est lui-même présent dans l'un de leurs premiers morceaux dans un sample issu de la série Max Headroom : « this is network 23, the network that means business now transmitting live to the world ».
D'autres personnes célèbres, en particulier dans le monde littéraire, ont attaché de l'importance à ce nombre. C'est ainsi le cas de l'écrivain William S. Burroughs qui le glissait dans toutes ses histoires, et aimait à interpréter toutes les apparitions du nombre dans sa vie quotidienne afin de démontrer qu'elles n'étaient pas dues au hasard. Le nombre 23 est par ailleurs important pour le discordianisme et dans la trilogie Illuminatus de Robert Anton Wilson.
Membres des Spiral Tribe
La notion de membre de la tribu était très informelle ; très vite au-delà du noyau dur initial de nombreux artistes les ont rejoints, les accompagnant dans leurs périples parfois pour quelques fêtes seulement, d'autres de manière plus durable, le public ayant tendance à considérer comme Spiral tout artiste se produisant dans l'une de leurs free parties.
On peut notamment citer comme membres :
bonne lecture a tous
yep mr chicho mon metier avant y avait l'etude de marché aussi
surtout ne jamais divulguer ses sources
peace
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Tyhou??? allons dans les bois perchés sur une branche
copié collé dsl
peace
